15 août 2017
Le jour où j'ai compris que mon mari est dyslexique
Il m'avait dit : "la balade d'aujourd'hui se termine par une pente à 18℅. Le problème c'est que la pente devient une côte quand on entreprend le trajet du retour."
18 ℅ ? Pas de souci. Je fais du 11℅ tous les matins juste pour aller acheter une bouteille de lait et une d'eau. Ce ne sont pas quelques degrés de plus qui vont m'effrayer.
Mais quand nous sommes arrivés à Port-en-Bessin et que nous surplombions le paysage portuaire du haut de la côte, j'ai compris que Ludo avait annoncé 18 ℅ parce qu'il confond sa gauche et sa droite. Il est un peu dyslexique apparemment.
En fait c'était une pente à 81 ℅. En soi, c'était déjà extrêmement dangereux de la descendre. Nous avons pris des risques insensés. Mais quand j'ai demandé à Ludo ce qu'il avait prévu pour la remonter..... rien ! Il n'y avait pas pensé.
Nous nous sommes promenés dans le village une bonne partie de l'après midi, et tout le temps j'avais cette question en tête : mais comment allons-nous remonter ?
J'aurais eu besoin d'être équipée comme un alpiniste. Ou bien il m'aurait fallu un hélicoptère.
Luc a essayé de nous marabouter pour que nous ayons au moins le courage de tenter la remontée. Il nous a demandé le respect éternel si jamais il réussissait au moins à gravir la moitié de la pente.
Le maraboutage à fonctionné sur Lorienne. Elle a essayé, elle. Mais elle a abandonné au bout de quelques mètres quand elle s'est rendue compte qu'elle avait beau pédaler de toutes ses forces, le vélo reculait au lieu d'avancer.
J'ai finalement réussi à me hisser jusqu'en haut, avec le vélo, certes, mais en marchant à côté. Je crois que ni mes mollets ni mes cuisses ne vont me remercier demain.
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